être indulgent avec soi-même

être indulgent avec soi-même

Nous sommes tous, tôt ou tard, confrontés à l’échec, mais nous n’y faisons pas tous face de la même manière. Autocritique excessive, autoflagellation, perte de l’estime de soi… Chaque petit ou grand faux-pas peut faire de nous notre pire ennemi.

L’auto-compassion, c’est:

  • Comprendre d’abord ce que nous vivons de façon accueillante, ouverte. C’est la pleine conscience.
  • Ensuite, voir que nous ne sommes pas seuls – c’est ce que nous appelons «l’humanité commune», le sentiment que «nous sommes ensemble», que nous sommes «pareils».
  • Enfin, s’accorder de la bienveillance. En bref, nous devons apprendre à être aussi gentils envers nous-mêmes qu’envers les autres.

 

1. La tâche était difficile
Nous sommes tellement épris de succès que nous ne nous rendons pas compte de l’ampleur des défis que nous nous lançons au quotidien. Rien n’est moins normal que ce que nous essayons d’accomplir.

2. Notre histoire personnelle ne nous a pas bien préparé
Il est important de prendre en compte notre histoire personnelle dans son intégralité; de ne pas uniquement considérer tel ou tel revers mais l’ensemble du cours de notre vie. Des choses qui nous sont arrivées à cause de facteurs extérieurs peuvent aider à expliquer nos échecs actuels : nous n’avons pas été responsable de tout. Nous sommes en partie victime d’éléments qui sont au-delà de notre contrôle. Nous ne contrôlons pas totalement qui nous sommes, et ne devrions donc pas par conséquent être tenu responsable de tout.

3. L’échec n’est pas unique
La nature même d’une tâche implique qu’il existe toujours une grande possibilité d’échec. On parle rarement de l’échec. Les médias parlent surtout de succès (ou de ratages spectaculaires) mais statistiquement, ce qui nous est arrivé était à chaque fois la chose la plus probable. C’est arrivé avant vous à des hommes meilleurs  . Des gens encore plus talentueux que vous ont échoué. Ça n’est pas que vous êtes bête : c’était une montagne qu’il vous fallait franchir.

4. La chance existe
Les personnes fortes mentalement et critiques à l’égard d’elles-mêmes ne s’autorisent pas la faiblesse de croire à la chance. Elles assument la responsabilité de tout. Elles pensent que les gagnants créent leur propre chance. Mais c’est faux. La chance est une véritable composante de l’existence : croire que nous sommes complètement maître de la situation – et donc entièrement responsable de tout échec, c’est se priver d’un réconfort juste et authentique. Nous ne sommes pas les perdants d’un jeu juste. Nous sommes les habitants infortunés d’un univers malchanceux et souvent extrêmement aléatoire.

5. Votre valeur ne dépend pas de facteurs extérieurs
Votre valeur en tant que personne ne doit pas entrer en jeu dans cette question. Vous n’êtes pas défini que par ce que vous accomplissez. Votre statut et votre succès matériel constituent certes une petite partie de vous, mais il y a beaucoup d’autres parties encore. Ceux qui vous ont aimé dans votre enfance le savaient bien et vous ont aidé à le sentir. Adoptez avec vous-même une relation maternelle : repassez-vous les voix de tous ceux qui ont été bons avec vous et savourez cet amour absolu . Imaginez une figure maternelle. Prenez le temps d’écouter les voix que vous n’avez plus pris le temps d’écouter depuis des années. Peut-être ne s’agit-il pas d’un amour inconditionnel – c’est juste qu’il existe d’autres « conditions » à l’amour, que vous remplissez plutôt bien. Vous êtes aimable, intéressant, spirituel, sensible, audacieux, plein d’imagination… La société moderne a donné bien trop d’importance à certaines de ces conditions, les réduisant à une étroite série de cases à cocher. Vous devriez pouvoir vivre et vous accepter sans ces «médailles».

6. Il existe une façon de sortir de cette crise, que vous ne pouvez pas encore discerner
Vous êtes épuisé, paniqué. Vous ne voyez pas comment vous pourriez vous sortir de cette situation. Mais c’est tout simplement la manière dont on se sent lorsque l’autocritique a détruit toute parcelle de confiance en soi. Vous avez besoin de prendre un peu de temps loin de toute pression. De dormir et de prendre soin de vous. Nous sommes devenus bien trop doués pour fournir matière à juger à l’accusation. Ignorez la voix du Devoir et de la Colère.
Faire preuve d’autocompassion n’est pas clamer son innocence. C’est essayer de faire preuve d’indulgence et de compréhension envers soi-même au moment d’analyser les raisons de son échec. Vous avez raté quelque chose, mais vous avez le droit de vivre avec dignité, d’être compris et pardonné. C’est là un droit fondamental pour chacun d’entre nous.

Prenez soin de vous…

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