Le regard des autres
Le regard des autres
Le regard des autres a un impact décisif sur la manière dont nous nous percevons. Il joue beaucoup sur notre jugement, et peut même le fausser si on lui accorde trop d’importance. Il est parfois difficile à assumer, et peut même être effrayant. Bien que notre société nous incite en permanence à ne pas s’en soucier, oublier le regard des autres semble plus facile à dire qu’à faire !
Je me suis longtemps soucié du regard des autres. Mes amis, ma famille, mes collègues et pire que tout: les gens que je ne connaissais même pas.
Me libérer de la crainte du jugement des autres a été l’une des meilleures choses qui me soit arrivée.
Êtes-vous préoccupés par ce que les gens pensent de vous?
Je pense que nous le sommes tous, à des degrés divers.
Le problème c’est que plus on y pense et plus ça nous affecte.
Beaucoup n’exploitent pas leur plein potentiel parce qu’ils veulent à tout prix qu’on les acceptent. Ils changent leur comportement et leur apparence, autrement dit, ils se trahissent eux-mêmes. Et tout ça pour « paraître bien » aux yeux des autres.
Si vous voulez grandir et atteindre les sommets, vous ne pouvez pas vous permettre d’écouter tous les jugements que les autres portent à votre égard.
Les jugements sont-ils donc tous mauvais? Ce n’est pas ce que j’ai dit.
Si les jugements qu’on me portent étaient tous justes et honnêtes alors je n’aimerais que ça car ils me permettraient de m’améliorer. Mais c’est malheureusement rarement le cas.
Par conséquent, ne réservez votre écoute qu’aux jugements qui en valent vraiment la peine et oubliez la majorité des autres qui ne valent rien.
Les gens normaux ne se font pas remarquer, ils ne sortent pas du lot et ne lancent pas de projets personnels. Ils sont frileux et n’attirent pas grand monde.
Bien sûr, comme ils ne tentent rien, ils ne connaissent pas l’échec. Mais ils ne connaissent pas la réussite non plus.
Je ne les juge pas, mais ils ne sont pas des nôtres.
Par conséquent, il faut s’entraîner à ignorer ce que pensent les autres.
La pluprt des gens sont coincés dans une prison mental de leur propre invention.
Il y a tant de choses que vous ratez quand vous passez votre vie à vous soucier du jugement des autres.
En bref: si vous voulez vraiment sortir du lot et vivre la vie que vous voulez, il va falloir sortir de cette prison.
Que faire?
S’évader de prison n’est pas simple, surtout quand c’est vous-même qui l’avez construite. Et c’est encore plus compliqué quand on ne sait pas à quoi ressemble l’extérieur.
Mais contrairement à une véritable évasion, vous n’aurez même pas à enfreindre la loi pour le faire.
« Le pourquoi et le comment »
Nous l’avons déjà mentionné: nous avons tous tendance à rationaliser des situations surtout quand elles sont déplaisantes. Autrement dit, on se cherche constamment des excuses afin d’éviter de faire face à la réalité.
Le problème c’est que plus on rationalise et moins on se rend compte qu’on rationalise. Le processus est dangereux car il devient inconscient.
Pour vous convaincre de l’existence de ce phénomène, il faut prendre du recul.
Commencez d’abord par comprendre pourquoi vous êtes prisonnier du regard des autres et pourquoi il faut y échapper.
Et seulement après, vous pourrez chercher à comprendre comment vous évader.
On apprend à avoir la juste distance par rapport à l’opinion des autres. Durant toute ma vie, je vais rencontrer des personnes qui parfois vont me mettre en difficulté ou je vais vivre des événements douloureux. Si j’ai une juste estime de moi, je vais pouvoir trier tout cela et me servir de ces expériences pour aller de l’avant. Par contre, si je suis cassé et que je n’arrive pas à me relever, là il faut se faire aider et ne pas rester seul. Peu à peu on apprend à ne pas être trop dépendant, trop collé à l’opinion des autres, sans devenir non plus indifférent car il ne faut pas non plus se replier sur soi et se couper des autres.
C’est notre regard qui enferme souvent les autres dans leurs plus étroites appartenances et c’est notre regard qui peut aussi les libérer.
Amin Maalouf
Prenez soin de vous …