Pardonner pour avancer
Pardonner pour avancer
Le pardon est l’une des plus grandes formes de générosité qui existent. Pardonner est une partie quasiment inévitable de toutes les relations que nous avons.
Le fait de le concéder et de le demander est une liberté qui a une énorme valeur car elle suppose un plus grand effort que toutes ses alternatives, à savoir ne pas le demander ou ne pas le concéder.Il y a des personnes qui ne pardonnent pas car elles pensent que de cette manière, elles ne libèrent pas l’autre personne de sa culpabilité.En réalité, la personne qui souffre le plus est celle qui ne sait pas pardonner.Ne pas pardonner implique que la douleur reste en soi, et se transforme en une espèce de poignard sans contrôle, capable de provoquer d’énormes blessures de manière prédictible.
Ne pas savoir pardonner nous attache à la colère et au ressentiment, et il est donc très probable de finir par se nourrir uniquement de ces émotions dans nos pensées.Pardonner quelqu’un qui nous a fait du mal n’est pas facile, alors il est nécessaire de savoir comment faire pour pouvoir se libérer de ses blessures du passé et de laisser derrière soi toute charge émotionnelle dont on peut se délester.
Pardonner est un grand acte de bonté envers soi-même et envers les autres, qui vous aidera à avancer et à vous rendre compte qu’il n’y a rien d’aussi nocif que le fait d’être mal avec soi-même.De plus, la personne qui reçoit le pardon peut apprendre une grande leçon, en lien avec l’humilité et les valeurs humaines, qui transformera aussi ses perspectives.La douleur qui provoque un mal est souvent inévitable. Cependant, ne lui donnez pas le pouvoir de s’installer dans votre vie car elle ne voudra plus partir.L’unique personne qui puisse contrôler vos sentiments est vous-même. Si vous ne faites que revivre la douleur de ce qui s’est passé, vous donnerez le pouvoir à la personne qui vous a trahi.
« Il est très difficile de pardonner, car le pardon doit venir du coeur et non de la tête. »
5 étapes pour pardonner vraiment et se libérer :
1 – Considérer sa blessure
Cette première étape est bien sûr primordiale, avant toute autre considération : admettre que l’on est blessé. On constate que beaucoup de personnes ne parviennent pas franchir ce cap. Pourtant, cette reconnaissance pose les bases qui permettent de ne pas sous-estimer la blessure et ses conséquences. C’est une condition pour accéder au chemin du pardon qui mène à la guérison.
2 – Prendre soin de soi
Il ne faut pas négliger de panser ses blessures émotionnelles. Les traces de ces blessures peuvent être profondes, ce qui nécessite de se faire aider. Aucune honte à avoir, accepter de l’aide c’est se reconnaître en difficulté comme tout à chacun peut l’être. C’est une sorte de pardon que l’on s’accorde à soi-même de ne pas être une personne autonome et forte en toute occasion.Accepter d’être aidé, c’est aussi s’exposer au regard extérieur, avec toute l’énergie et l’amour qu’il peut véhiculer. L’acte de soin commence ainsi, par ce sentiment d’exister dans le regard bienveillant de l’autre. C’est une preuve d’amour dont on aurait tort de se priver.
3 – Pour pardonner, laissez passer la situation
Motivez-vous. Allez de l’avant et ne regardez pas derrière. Vous devez savoir que pardonner n’est pas un acte qui arrive d’un jour à l’autre.En réalité, c’est un processus qui prend son temps et qui doit s’assimiler. Le temps nécessaire pour tout conclure dépend de chacun.Vous êtes le seul à savoir combien de temps vous avez besoin pour avancer et oublier tout ce qui est arrivé. Ne vous accrochez pas aux sentiments négatifs et accueillez le pardon.Vous avez seulement besoin de vous retrouver face à cette personne et lui dire « je te pardonne ». Vous sentirez ensuite que tout s’améliore et que vous vous sentez plus libre.Rappelez-vous que pardonner est un processus qui vous permettra de continuer et d’avancer sans qu’aucun acte ou personne n’affecte vos futures relations ou votre présent.
4 – Cesser de se sentir coupable
La plupart des victimes se sentent paradoxalement coupables de ce qui leur est arrivé. Tenter de savoir quelle part de nous-même a été blessée va permettre de relativiser ce sentiment et la souffrance qui l’accompagne. Est-ce notre orgueil, notre réputation, notre honneur, notre intégrité physique ? Répondre à cette question peut aider à se disculper, c’est-à-dire à reconnaître que sa responsabilité n’est pas engagée . Il s’agit alors de se détacher de son moi idéal, cette image fantasmée de nous-même et de sortir du « je suis impardonnable de ne pas avoir agi différemment ».Dans certains cas dramatiques – viol, inceste… , commencer par se pardonner à soi-même peut se révéler indispensable pour continuer à vivre et comprendre que vous n’y êtes pour rien .
5 – Redevenir acteur de sa vie
Comment savoir si nous avons vraiment pardonné ? Lorsque nous ne ressentons plus ni colère ni rancœur à l’encontre de celui qui nous a fait souffrir, lorsque tout sentiment de culpabilité pour ce qui s’est passé a disparu , on peut considérer que l’on a pardonné. Un autre signe indubitable que le pardon a été accordé est, le passage à l’acte, qui conduit au retour dans sa vie . Le pardon est souvent un acte libérateur dans lequel la douleur se dissout et qui permet de redevenir acteur de sa vie, de ne plus subir, voire même de revenir plus fort. Pardonner, c’est s’agrandir, c’est laisser en soi la place pour accueillir l’autre. Le vrai chemin de la libération, c’est de franchir le pas qui permet d’aller au-delà du pardon.
Prenez soin de vous…